Luc Chatel aime recevoir. Cela tombe plutôt bien. Dans
la cité, le secrétaire d’Etat au Tourisme et à la Consommation compte en effet
plus d’un ami. Le candidat à la succession de Jean-Claude Daniel a pu le
constater, samedi soir, à l’occasion de l’inauguration de son local de campagne
situé au n°37 de la rue de Verdun.
Luc Chatel à peine arrivé, Daniel Manchin s’est coiffé de son bonnet phrygien et sa fourche après avoir respecté les sommations d’usage. « Nous sommes rassemblés ici pour prendre la Ville » lançait le président de “Allez Chaumont” à une centaine de doux révolutionnaires embastillés dans un local surpeuplé. Luc Chatel pouvait sortir les flingues de concours et prendre pour cible l’action de Jean-Claude Daniel. « Cette ville est en situation de déclin démographique, social et économique et nous devons incarner le changement et l’espoir, a mitraillé Luc Chatel. Une commune se doit d’être au service de ses habitants. Il n’y pas a de fatalité. Il n’y a aucune raison que les grandes enseignes ou les artistes renommés boudent Chaumont, il n’y a aucune raison que les jeunes partis faire leurs études ne puissent pas revenir dans leur ville, et il n’y a aucune raison qu’une entreprise (Capdevielle, Ndlr) fasse “trois petits tours et puis s’en vont” après avoir profité de subventions. » En attendant le programme… Le candidat n’avait plus qu’à trouver en l’ancien premier travailliste ministre du Royaume- Uni la légitimité d’une politique d’ouverture transposée au plan local. « J’ai assisté à l’exceptionnel discours de Tony Blair à Paris et j’ai beaucoup pensé à Chaumont en l’écoutant puis en passant, rue Pasteur, devant un local de campagne, s’est amusé à déclarer le membre du gouvernement. Tony Blair a déclaré : “Une chose est aussi importante que la distinction traditionnelle entre la gauche et la droite : c’est la différence entre une politique qui se tourne vers l’avenir et une autre qui s’accroche au passé". Nous devons nous tourner vers l’avenir. Il n’y a pas de place pour ceux qui stagnent. » Très en verve, Luc Chatel s’est ensuite étonné de l’attitude de journalistes tentant de nationaliser sa campagne avant de dénoncer les rumeurs liées à la composition de sa liste. « Seul le quotidien des Chaumontais nous intéresse, a-t-il souligné. Pour chaque Français, le maire est un personnage particulier. Un maire, on sait ce qu’il fait et ce qu’il ne fait pas. Il y a un temps pour tout. A l’heure actuelle, ma liste n’est pas constituée. Nous devons nous concentrer sur notre projet et rassembler nos forces… » Pierre angulaire de la campagne de Luc Chatel, ledit projet sera dévoilé le 7 février prochain. Aux mots et à la dimension - à géométrie variable - de chaque candidat, les électeurs ne manqueront pas de privilégier les tenants et aboutissants des différents programmes. La campagne ne fait que débuter… T. Bo.